C’est le genre de tendance à laquelle on dit OUI. En 2025, la mode est au « solodating », ou l’art de se donner rendez-vous à soi-même. On vous explique pourquoi s’organiser des « dates » solo est (vraiment) une excellente idée !

Si le terme « solodating » a été popularisé sur des plateformes comme TikTok, Instagram et Pinterest, il est difficile d’affirmer précisément d’où vient ce phénomène. Une chose est sûre : cette tendance des rendez-vous avec soi-même, également appelée « self-dating », connaît un véritable engouement. L’idée est simple : s’organiser des moments pour soi, comme on le ferait pour un rendez-vous entre ami·e·s ou avec un·e crush. En gros : sortir le grand jeu… pour soi-même.

Ancré dans la mouvance du self-care, le « solodating » invite chacun·e à prendre soin de sa santé physique et mentale au quotidien. Et si on prenait régulièrement rendez-vous avec soi-même pour s’amuser, se découvrir et apprendre à s’aimer davantage ? Réunionnaises le Mag t’explique pourquoi prendre du temps pour soi, sans attendre après les autres, est une (super) bonne idée.

L’indépendance émotionnelle comme maître-mot

Ça fait des mois que tu essaies de caler avec tes potes cette soirée apéro-tricot dont tu as tant besoin, mais vos emplois du temps de ministres rendent la chose impossible. Tu rêves de tester ce nouveau resto hyper romantique, mais tu es célibataire et ne sais pas à qui proposer de t’accompagner. Cette expo ne plaît pas à ton·ta partenaire et tu te résignes à ne pas y aller… Et si on changeait de perspective ? Tu n’as pas besoin de tes ami·e·s pour organiser une soirée cocooning et te faire du bien. Tu peux parfaitement aller seul·e au restaurant, au théâtre, au musée ou au cinéma. Bref, presque toutes les activités que tu fais habituellement à plusieurs peuvent se faire en solo !

solodatingLe « solodating » est une invitation à l’indépendance émotionnelle (à ne pas confondre avec l’indépendance affective). Être émotionnellement indépendant·e, c’est être capable de gérer ses émotions seul·e. Cela mène à une forme de liberté personnelle : on apprend à se suffire à soi-même et à ne pas se laisser déstabiliser par la moindre contrariété. Un idéal prometteur… mais pas si simple à atteindre.

Pour beaucoup, se retrouver seul·e au cinéma ou au restaurant est une véritable source d’angoisse. On parle alors d’autophobie : la peur d’être seul·e. Cette phobie de la solitude est renforcée par notre société : à l’ère des réseaux sociaux, nous sommes constamment connecté·e·s aux autres. Mais se sent-on vraiment entouré·e pour autant ? En 2022, une étude de la Fondation de France révélait que 20 % des Français de plus de 15 ans souffraient de solitude. Cela représente 11 millions de personnes ! Le « solodating » nous aide justement à combattre ce sentiment en nous invitant à cultiver une relation épanouie avec nous-même. Lorsqu’on apprend à apprécier et à célébrer sa propre compagnie, la solitude devient nettement moins pesante.

Le « solodating » inspiré par la philosophie ?

Que dit cette tendance de notre société ? Les Millenials (génération Y, née entre 1980 et 1995) et la Gen Z (née après 1995) remettent en question les modèles traditionnels. Faire carrière et fonder une famille ne sont plus leurs priorités absolues. Selon une étude Statista de 2021, l’objectif principal des jeunes Français à cinq ans est d’être en bonne santé. En deuxième position, 35 % des sondé·e·s placent le fait d’exercer un métier qui leur plaît. L’avenir financier arrive en troisième place, avec 34 % des personnes souhaitant gagner de l’argent et 29 % désireuses d’épargner.

Depuis la pandémie de COVID-19, la santé mentale est devenue un vrai sujet de société. Le « solodating » s’inscrit dans ce mouvement de libération de la parole et de sensibilisation. Il valorise l’idée que le bonheur réside avant tout en soi-même. Passer du temps seul·e aide notre cerveau à se recharger, booste notre productivité et stimule notre créativité, comme le souligne le site psychologue.net. On aurait tort de s’en priver !

Cette quête du bonheur intérieur n’est pas nouvelle. Le stoïcisme, par exemple, enseigne que le bonheur réside dans le contrôle de ce qui dépend de nous. Les transcendantalistes prônaient la connexion à soi-même et à la nature. Des idées similaires se retrouvent dans le bouddhisme ou l’existentialisme. Toutes ces philosophies convergent vers une même conclusion : le bonheur est une quête intérieure. Une idée qui résonne parfaitement avec le concept de « solodating ».

Le « solodating » : comment on s’y met ?

Tu as envie d’essayer, mais tu ne sais pas par où commencer ? Voici quelques idées de « self-dates » à t’offrir sans modération !

  • Commence par une activité que tu adores. Si tu es cinéphile, va au cinéma. Dans le noir, personne ne fera attention à toi !
  • Pour soigner ton autophobie, tu peux aussi faire une activité socialement acceptée en solo : lire ou travailler à une terrasse de café, aller à la salle de sport…
  • Pas prêt·e à tenter l’expérience en extérieur ? Organise tes «solo-dates » chez toi ! Inscris-toi à un atelier en ligne, cuisine-toi un repas de fête ou offre-toi un massage à domicile.
  • Inscris-toi à un atelier en groupe. Via des plateformes comme Wecandoo ou Funbooker, découvre une activité originale. Souviens-toi, tu n’es pas obligé·e de sociabiliser, l’important est de passer un bon moment avec toi-même.
  • Pars à l’aventure. Une fois à l’aise avec ta propre compagnie, pourquoi ne pas organiser un voyage en solo ou participer à une retraite ? Tu verras, au cours de ce genre d’expérience, on ne reste jamais longtemps seul·e !

En apprenant à apprécier ces moments en tête-à-tête, tu élargiras tes horizons et renforceras ta confiance en toi. Après tout, le proverbe dit vrai : « On n’est jamais mieux servi que par soi-même. »