Trouver son étoile, provoquer sa chance, respecter son identité et lutter contre les injustices relèvent du défi ! Focus sur un parcours passionnant, enragé et habité qui éveille l’envie de se hisser au sommet.

Dans LE MONDE EST INJUSTE, ET ALORS ? Un petit traité sur les valences différentielles, Tania Gombert et la journaliste Clotilde Boudet décortiquent à deux mains les à priori, et les jugements de valeur. En ligne de mire ? “ le racisme, le sexisme, le féminisme et le capital culturel”.

“Pourquoi ça fait « mieux » de dire qu’on écoute de la musique classique plutôt que du zouk ? Pourquoi dire qu’on vit à Paris, c’est mieux que dire qu’on vit à Auvers-le-Hamon ? …”

Viser la lune en tailleur étroit et brushing XXL

Tania Gombert a longtemps souffert d’être une femme métissée et pauvre. Elle rêvait de pouvoir et de richesse. Enfant, en visionnant les séries Amour Gloire et beauté et Les feux de l’amour, elle s’est fait une promesse, celle de s’en sortir dans la vie. Elle rêvait d’être comme ces femmes riches et belles, indépendantes et charismatiques, dans leurs tailleurs étroits et leur brushing XXL.

Soudain, elle réalise être en dehors des codes prestigieux. C’est violent ! Comment les adopter ? Elle pense être celle à qui on ne souhaite pas être assimilée… Lutter contre soi, sa couleur, son genre, son statut pour s’assimiler et ressembler aux héroïnes blondes des écrans télévisés, il ne faudra rien lâcher pour être en paix.

La couleur de la peau, le genre, la classe sociale, le bagage culturel sont autant de facteurs qui assignent notre rôle et notre place. S’assimiler veut-il dire renoncer à soi ? Faut-il effacer tout le patrimoine qui nous compose, pire, en avoir honte ? Que faire de nos ressources familiales et culturelles ?

Pour intégrer ce “club des élites”, L’auteurice, originaire de Madasgar, élevée dans la campagne sarthoise, a renoncé à sa langue natale, s’est plongée dans les études et a remplacé l’observation des plats qui mijotent en cuisine par des visites aux musées. Pour ainsi développer ses connaissances en art. Grâce à un travail acharné, la rage de vaincre et une succession de diplômes et de postes importants, elle est aujourd’hui une femme respectée qui occupe un poste à responsabilité. Cette ascension sociale est une succession d’ambitions, de réalisations et de sacrifices.

Tout oublier ?

Pour cesser d’entendre : Ce n’est pas pour toi ! Faut-il vraiment, pour s’intégrer, tout oublier ? Où vont se nicher les traditions par devoir d’assimilation ? Ce sujet anime la rage de Tania Gombert qui s’adresse avec beaucoup de compassion à son enfant intérieur. Des paroles bienveillantes pour effacer la honte auparavant ressentie face aux regards d’autrui, ou ceux portés envers soi-même. Pour la simple et unique raison d’avoir eu le malheur de ne pas être né sous la bonne étoile. D’ailleurs, l’auto-exclusion, la pensée que l’on s’inflige soi-même avec des “non mais, le musée, la lecture, ce n’est pas pour moi !” peut-être le pire des bourreaux. Soi contre soi. Pour éviter d’emprunter cette voi(e)(x), le parcours de Tania Gombert souligne ce terrain sensible des valeurs morales. Se confronter à son propre regard c’est revoir le jugement sévère porté envers soi pour finir par s’entendre dire “Tu peux le faire !”. Et ça, c’est merveilleux.

Réussir sans renoncer : valeurs & métissage

Tania Gombert valorise la force du métissage, comme une forme d’intelligence sociale. Celle de se sentir à sa place “partout et nulle part”. Cette souffrance est aussi un sentiment fort qui ouvre la voie du détachement des à priori et de la composition de ses propres couleurs. “Partout et nulle part ouvre aussi la voie de l’imitation. Malheureusement, parfois, se fondre dans le moule c’est aussi le risque de perdre une part de soi, de son identité.

Où se situe donc la limite de l’abandon de soi ? Avec humilité, Tania Gombert parle de son combat, enfant, pour conserver les vestiges de ses origines jusqu’à céder à “l’indigeste langage des grands hommes”.

Pourquoi lire LE MONDE EST INJUSTE, ET ALORS ?

Comme une grande sœur, Tania Gombert nous apprend que toutes les difficultés se transforment en force. Comme une meilleure amie, elle expose sans filtre, les injustices et les inégalités. Avec douceur et pleine de vigueur, elle encourage, sèche les larmes et elle guide par son témoignage. Elle expose, finalement, les réalités des dynamiques de classes et nous invite à nous questionner sur le regard que nous portons, nous aussi, sur les autres.

3 raisons supplémentaires de se procurer ce livre :

Se réconcilier enfin avec son enfant intérieur à qui on tourne trop souvent le dos
(Re)découvrir des références fortes décortiquées par les auteurices
Lire et relire les messages de motivation pour se sentir soutenue quand on a le sentiment de subir seule des injustices

Un nouveau regard, plus juste, et réconfortant avec des clés pour réussir à trouver sa place sans s’effacer. C’est tout l’enjeu de cet essai sur la valence différentielle, comme un message d’espoir pour lutter contre les à priori et l’entre soi.

Découvrez un extrait audio/vidéo en cliquant ici :

Tania Gombert et Clotilde Boudet, fières de leurs racines et métissages, livrent un essai inspirant qui nous prouvent que le partenariat est la clé du succès.