« Alors, t’as des pistes ? », « mais tu postules un peu ? », « tu devrais postuler ici » « tu démissionnes ? mais pourtant t’es bien payée ! » etc… Ces phrases trahissent une pression sociale encore trop portée sur les apparences. Derrière la porte d’un emploi qui touche (volontairement ou non) à sa fin : la redoutée période de chômage qu’il faut à tout prix éviter. Quitte à accepter un poste par défaut. 

Sortir du schéma « si t’as pas de CDI, t’as raté ta vie » 

Avoir une famille, un emploi, une maison. Un triptyque de besoins assez populaire qui témoigne une certaine réussite. Pourtant, nous sommes de plus en plus nombreuses à nous éloigner de ce schéma pour diverses raisons et/ou convictions. Pourquoi ? Parce que nous avons aujourd’hui tendance à privilégier notre santé mentale et donc notre bonheur au quotidien.  

Oui ce poste correspond à mes compétences. Non je n’en veux pas. 

Nous sommes nombreux à mener ce combat face à notre entourage.  

  • Oui, vous préférez une période de chômage plutôt que de vous sentir mal dans votre travail 
  • Oui c’est risqué de quitter son CDI pour se mettre à son compte dans un domaine complètement différent mais vous avez envie de vivre de votre passion 
  • Oui, vous avez prévu de reprendre les études et vous reconvertir mais c’est une décision réfléchie et nécessaire à votre épanouissement 
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Mais… oser s’affirmer, c’est compliqué. Du coup, on se retrouve parfois à postuler pour se « donner bonne conscience », aller à un entretien « parce que x a partagé votre CV », ne pas oser quitter son emploi « parce que votre entourage/la société vous rappelle que vous êtes déjà chanceuse d’avoir un boulot » … Mais au fond, ce n’est rien d’autre qu’une perte de temps et d’énergie.  

Et si on arrêtait de culpabiliser ? 

Alors oui, on se doit d’être respectueux envers les personnes qui prennent le temps de nous contacter à la suite d’une candidature ou qui nous ont accompagné dans notre développement professionnel. Mais non, on ne doit pas s’excuser et culpabiliser de ne pas vouloir passer un entretien, voire refuser ou démissionner d’un poste !

Après tout, il s’agit de VOTRE avenir professionnel. Si vous réalisez que le poste ne vous correspond pas, pourquoi vous infliger le stress d’un entretien à vouloir impressionner un recruteur pour un emploi qui, vous le savez, ne vous intéresse pas ? Si on vous propose un poste pour lequel vos compétences conviennent MAIS vous ne vous sentez pas emballée par l’entreprise ou le projet, pourquoi devriez-vous accepter ?  Si vous sentez au fond de vous que votre emploi ne vous convient plus, pourquoi devriez-vous le subir chaque jour ?

Trouver son ikigaï

L’ikigaï est un concept japonais : “iki” pour “vie” et “gaï” pour “qui vaut la peine”. Trouver son ikigaï, en somme, c’est trouver sa raison d’être.  Il fonctionne selon 4 points clés : 

  • Ce que vous aimez 
  • Ce pour quoi vous êtes douée 
  • Ce dont le monde a besoin 
  • Ce pour quoi vous êtes (ou serez) payée 

L’ikigaï combinera ainsi : 

  • Passion (ce que vous aimez et ce en quoi vous êtes douée) 
  • Mission (ce que vous aimez et ce dont le monde a besoin) 
  • Vocation (ce dont le monde a besoin et ce pour quoi vous pouvez être payée) 
  • Profession (ce pour quoi vous êtes douée et ce pour quoi vous pouvez être payée) 

Tout est donc une question d’équilibre 

ikigai carriere

Être à l’écoute de soi 

Vous évoluez. Tous les jours. Vos envies actuelles ne sont pas forcément les mêmes que vous aviez il y a 10 ans. Ou à l’inverse, vos rêves d’enfants refont surface. C’est pourquoi il est important de toujours prendre le temps de se poser pour un peu d’introspection afin de toujours être en accord avec… soi.